Bulletin 4
Bienvenue au 4e numéro du bulletin du Centre de connaissances!
Membres des projets présents à la conférence sur les relations harmonieuses
La "Canadian Conference on Promoting Healthy Relationships for Youth : Breaking Down the Silos in Addressing Mental Health and Violence" (Conférence canadienne sur la promotion des relations harmonieuses chez les jeunes : décloisonner la problématique de la santé mentale et de la violence) s’est déroulée à London, en Ontario, du 15 au 17 février 2017. Cet événement a rassemblé des chercheurs, des responsables politiques et des praticiens travaillant avec les enfants et les adolescents pour traiter et prévenir la violence relationnelle et les défis en matière de santé mentale.
Un atelier a précédé la conférence sur le thème : « Les traumatismes et les enfants : combler le fossé entre ce que nous savons et ce que nous pouvons faire »
De gauche à droite : Renee Turner, Reaching out with Yoga, Sara Mohamed, Jassamine Tabibi & Linda Baker, Centre de connaissances, Heather Gregory & Sandra Pribanic, Sole Expression, Joanne Baker, Reaching out with Yoga.
Les membres de trois projets financés dans le cadre de l’investissement Contribuer à la santé des victimes de violence conjugale et des enfants victimes de mauvais traitements au moyen de programmes communautaires de l’Agence de la santé publique du Canada (ASPC) ont participé à la conférence de trois jours et ont donné à cette occasion un atelier d’une journée entière sur le thème « les traumatismes et les enfants ».
Au cours de cet atelier, Linda Baker, du Centre of Research & Education on Violence Against Women & Children, s’est efforcée de mieux faire comprendre aux participants ce qu’un traumatisme interpersonnel signifie pour un enfant ou un jeune, et a avancé une série de compétences et de principes et fondamentaux pour mettre en place des services tenant compte des traumatismes et respectueux du développement.
Joanne Baker et Renee Turner, de la BC Society of Transition Houses, ainsi que Sandra Pribanic et Heather Gregory, du Boost Child & Advocacy Centre, ont effectué une présentation sur la discipline émergeante que représente la promotion de la santé tenant compte des traumatismes chez les personnes ayant survécu à la violence conjugale et aux mauvais traitements pendant l’enfance. Plus précisément, elles ont présenté leurs programmes novateurs, qui s’appuient sur le yoga tenant compte des traumatismes et sur la danse tenant compte des traumatismes.
Nous vous invitons à visionner cette capsule vidéo (en anglais) de Linda Baker en train d’offrir un aperçu de l’atelier :
Reaching out with Yoga (ROWY)
Joanne Baker et Renee Turner ont présenté Reaching out with Yoga (ROXY). Ce projet quinquennal offre des cours de yoga axés sur les traumatismes aux femmes et aux enfants qui utilisent les services des maisons de transition ou de seconde étape en Colombie-Britannique. Il est issu d’une collaboration entre la BC Society of Transition Houses et Yoga Outreach.
ROWY étudie les effets du yoga tenant compte des traumatismes sur la santé et le bien-être des femmes et des enfants exposés à la violence. Il évalue également le potentiel de ce type de yoga sur le bien-être du personnel des maisons de transition ou de seconde étape qui participent au programme dans la province.
« Ce qui est unique, avec ce projet, c’est que nous offrons des cours de yoga dans des maisons de transition. On espère que cela ajoutera à la documentation existante sur les effets possibles du yoga tenant compte des traumatismes. Cela nous permet ainsi de surmonter les réelles difficultés que pose le transport pour accéder à ce type de service. Autre particularité : nous offrons aussi des cours de yoga au personnel des programmes de transition ou de seconde étape. » Joanne Baker, BC Society of Transition Houses.
Qu’est-ce que le yoga tenant compte des traumatismes?
Les cours de yoga tenant compte des traumatismes comprennent de la respiration thérapeutique, des techniques d’ancrage, des postures de yoga simples, ainsi que des pratiques de méditation et de pleine conscience.
Voici, d’après Renee Turner, les principales caractéristiques de ce type de yoga :
- employer un langage incitatif plutôt que directif;
- proposer différentes versions d’une même posture;
- adopter une approche répétitive et prévisible dans chaque cours;
- ne pas utiliser de musique ou de chants ou références religieux;
- ne pas toucher la personne pour ajuster un mouvement.
Renee a offert aux participants de l’atelier une séance guidée de yoga tenant compte des traumatismes sur chaise, en faisant appel au type de langage approprié dans ce contexte, tel que :
« Si vous êtes d’accord, nous allons essayer plusieurs mouvements … si cela vous convient, vous pouvez commencer par approfondir votre respiration; sinon, vous pouvez aussi continuer à respirer de façon naturelle… vous pouvez arrêter les mouvements à tout moment si vous le souhaitez. » Renee Turner, BC Society of Transition Houses.
Sole Expression
Heather Gregory et Sandra Pribanic ont présenté Sole Expression, un projet quinquennal qui offre aux jeunes victimes de mauvais traitements pendant l’enfance ou témoins de violence familiale et qui se trouvent sur une liste d’attente pour suivre une thérapie la possibilité de suivre un programme thérapeutique de dix semaines. Ce projet est issu d’une collaboration entre le Boost Child & Youth Advocacy Centre, l’Université Ryerson et Unity Charity.
Le projet implantera et évaluera une activité de danse tenant compte des traumatismes; cette intervention cherchera à réduire les symptômes des traumatismes et à promouvoir une approche positive de la santé mentale et physique chez les jeunes de 12 à 17 ans.
Admirez les danseurs de Unity Charity lors du lancement de Sole Expression à l’Université Ryerson!
Pourquoi le hip-hop?
La danse Hip-hop sert de véhicule pour mener à bien le programme, parce qu’elle incorpore plusieurs facteurs qui permettent d’intégrer les principes tenant compte des traumatismes. Le hip-hop convient parfaitement aux besoins, forces et intérêts des clients.
« Le hip-hop, ce n’est pas juste une danse, c’est toute une culture. Les jeunes n’ont aucun mal à se familiariser et à s’identifier à ce médium » Sandra Pribanic, Boost Child & Youth Advocacy Centre.
La nature collective du hip-hop peut créer un réel mécanisme de soutien et un filet de sécurité pour les jeunes, ce qui les aide à sortir de leur isolement. Le hip-hop laisse aussi la place aux récits et à la recherche de sens. Les jeunes peuvent exprimer leurs sentiments et leurs émotions à travers des mouvements de danse qu’ils créent et nomment eux-mêmes. Le projet n’offre pas de cours de danse structurée; les jeunes sont encouragés à adapter les mouvements et les activités selon leur degré de confort.
Sandra Pribanic a invité les participants de l’atelier à se livrer à un exercice de méditation tenant compte des traumatismes; elle a guidé à séance en utilisant un langage doux et incitatif.
Sole Expression recrute présentement des jeunes de la région de Toronto pour participer au programme de danse tenant compte des traumatismes et planifie de donner la première séance en mars 2017.
Nous vous invitons à regarder Sandra Pribanic décrire en quelques mots Sole Expression :
Mise à jour sur les projets
STEP : Soutenir la transition et l’engagement dans la parentalité auprès des adultes exposés à de mauvais traitements au cours de leur enfance
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Building Connection |
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Building Internal Resilience through Horses
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Supporting Victims and Strengthening the Health of Northern and Indigenous Youth Experiencing Teen Dating Violence in the Northwest Territories : pour aider les victimes et améliorer la santé des jeunes autochtones des collectivités des Territoires du Nord-Ouest dont les fréquentations sont empreintes de violence
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Nato’ we ho win (anciennement Creative Solutions to Easing Victimization Effects)
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Shape Your Life
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Selon une professeure de Brock, le programme de boxe aide les femmes à reprendre le contrôle de leur corps / University Affairs « Je suis tout de suite tombée en amour avec le côté viscéral et vraiment difficile de cette activité; c’est comme apprendre une nouvelle langue. » |
Présentation des nouveaux projets
Une bonne nouvelle!
Le Centre de connaissances accueille dans sa Communauté de pratique (CP) sur la promotion de la santé tenant compte des traumatismes et de la violence trois nouveaux projets financés par l’Agence de la santé publique du Canada.
MindUP for Young Children Membres du projet : (de g. à d.) Dr. Karen Bax, co-chercheure principale; Sandra Savage, responsable de la santé mentale et superviseure du travail social, LDCSB (organisme partenaire); Caely Dunlop, candidate au doctorat; Andie Lapp, coordinatrice de la recherche; Dr. Lynda Hutchinson, gestionnaire de projet; Devon Trower, candidate à la maîtrise; Nicole Off, candidate à la maîtrise; Dr. Claire Crooks, chercheure principale. |
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Child and Youth Mental Health : Santé mentale des enfants et des jeunes : mise en œuvre des plans d’action collaboratifs interRAI pour améliorer les perspectives des enfants et des jeunes exposés à la violence familiale
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Inunnguiniq (éducation des enfants) : créer et piloter une intervention fondée sur des éléments solides pour soutenir les familles à haut risque en proie à la violence familiale au Nunavut Bénéficiaire du financement : Membres du projet : Gwen Healey et Nicole Diakite. |
Photo: Gwen Healey |
Rencontre d’échanges du Centre de connaissances
Nous sommes heureuses d’annoncer qu’une rencontre d’échanges se déroulera les 20 et 21 mars 2017 à Toronto, dans le but de conclure la discussion sur les indicateurs communs aux projets qui serviront à évaluer l’investissement. Les renseignements sur la rencontre seront communiqués aux membres de la communauté de pratique.
En vedette
Programme parental Inunnguiniq pour les Nunavummiut – Évaluation finale, par le Qaujigiartiit Health Research Centre, 2010-2015.
« Dix communautés se sont livrées à des essais pilotes sur le programme d’aide aux parents Inunnguiniq entre janvier et avril 2012; quatre d’entre elles ont recommencé l’expérience lors de la 2e édition révisée du Programme Inunnguiniq pour les parents en 2013-14. » Ce rapport porte sur l’évaluation du Programme parental Inunnguiniq pour les Nunavummiut.
Play to the Whistle : Une étude pilote sur une intervention fondée sur le sport pour les filles traumatisées en traitement résidentiel, dirigée par D’Andrea, W., Bergholz, L., Fortunato, A. et Spinazzola, J. (2013).
S’appuyant sur les principes de traitement tenant compte des traumatismes, cette intervention, fondée sur le sport et intitulée « Do the Good » (Accomplis de bonnes choses), s’adresse aux adolescents en traitement résidentiel. Ce document décrit le modèle d’intervention et présente les données sur les résultats.
Nouveau wébinaire du Centre de connaissances
Trauma-Informed Practice with Indigenous Peoples across the Life Span / Une pratique tenant compte des traumatismes avec les Autochtones, pour tout le cycle de la vie
Date et heure : 16 mai 2017 | 13h00 à 14h15 (heure normale de l'Est)
Présentatrice : Natalie Clark, professeure associée, School of Social Work and Human Service, Université Thompson River.
Natalie Clark examinera les premiers pas d’un cadre de pratique tenant compte des traumatismes autochtone, intersectoriel et holistique, qui s’intéresse à la façon dont les expériences traumatisantes et la guérison sont influencées par les effets combinés de l’âge, du sexe et du niveau de capacité, entre autres. Elle s’entretiendra de la création d’approches autochtones intersectorielles, tenant compte des traumatismes et respectant la réalité culturelle, auprès de personnes d’âges différents. Mme Clark expliquera en outre comment aider les peuples autochtones à comprendre et à améliorer leur façon de réagir et de s’adapter aux déclencheurs courants, tels que l’incidence du racisme, de la pauvreté, du sexisme et du colonialisme. (Wébinaire donné en anglais)
Le coin des wébinaires
Reaching Youth through Sports : Trauma-Informed Physical Activity/ Rejoindre les jeunes par le sport : l’activité physique tenant compte des traumatismes
Date : 7 mars 2017
Présentatrice : Rebekah Roulier, responsable des opérations, Doc Wayne
What it takes to be a Trauma-informed Organization / Ce qu’il faut pour devenir une organisation tenant compte des traumatismes
Date : 31 janvier 2017
Présentatrices : Holly Murphy, responsable de la pratique avancée, section des soins tenant compte des traumatismes, IWK Health Center et Sue McWilliam, responsable de la pratique avancée, section de la recherche en matière de résultats et d’évaluation, IWK Health Centre.
From Trauma-informed to trauma-and violence-informed / Tenir compte des traumatismes, mais aussi de la violence
Date : 29 novembre 2016
Présentatrice : Colleen Varcoe, professeure, Université de la Colombie-Britannique
L’équipe du Centre de connaissances
Linda Baker, Sara Mohamed, Anna-Lee Straatman, Jassamine Tabibi
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